Les Terminales Bac Pro CGEA du Campus de Saint Genest Malifaux ont pu s’essayer à l’éloquence grâce au projet mis en place par la région avec le dispositif « Passeurs de culture ». Ce projet a permis à la classe de découvrir un centre culturel, sa gestion grâce à l’intervention de Jean-François Ruiz directeur du centre culturel de la Ricamarie ainsi que le travail de comédien, des exercices théâtraux, la mise en scène d’un texte mais aussi la production d’écrits grâce l’intervention de Grégory Bonnefont.
En effet, le comédien est venu les questionner sur la place de l’agriculteur dans notre société en leur proposant une lecture de Lettres aux Paysans de Jean Giono ainsi que la représentation de ce texte au centre culturel de la Ricamarie.
Le contexte a modifié l’objectif final qui était de faire une représentation au sein du campus, cependant les apprentis ont rendu compte de leur expérience et ce sont les apprentis qui en parlent le mieux, voici donc des extraits.
Exercices théâtraux à quoi ça sert ?
Paroles de Pauline.
Grégory Bonnefont est intervenu c’est un comédien professionnel. Il nous a fait faire des exercices théâtraux qui font travailler la concentration et la confiance en soi. Ceux-ci m’ont appris que se tromper ou bégayer n’était pas grave et encore moins la honte. Cela m’a fait prendre conscience que dans ma vie future et même professionnelle la communication va être importante.
Nous avons fait plusieurs exercices d’échauffement comme le cercle , on était tous en rond et nous devions nous faire des échanges avec des gestes. Cet exercice nous a fait travailler notre concentration car il fallait être attentif et réactif. Nous avons aussi fait une marche aveugle, on devait se mettre par binômes mais avec la personne on avait le moins confiance. Par deux, on devait circuler dans la cour mais un des deux avait fermé les yeux et l’autre devait guider. Cet exercice m’a été très difficile car j’ai peu confiance en moi alors faire confiance à un rigolo comme Grégory Moulin c’était encore plus dur.
Réflexion sur le monde agricole et la société
Paroles de Pierre
Pour moi la liberté du paysan c’est le fait que l’exploitant possède sa propre terre et qu’il peut la cultiver comme il en a envie sans devoir dépendre des banques, des fournisseurs, de l’état, des règles… Le paysan est libre car il pourra toujours se nourrir grâce à la terre et à son travail, cela lui donne une autonomie alimentaire et une certaine indépendance.
Paroles d’Eugénie
Nous avons discuté du fait que les paysans ne gagnent pas assez d’argent, que ce n’est pas normal qu’un joueur de foot gagne beaucoup plus qu’un paysan qui nourrit et travaille dur, que beaucoup de paysans ne serait plus la sans les aides.
Paroles d’Antoine
La richesse naturelle des paysans, au niveau social, est perçue comme de la pauvreté, car ce n’est pas de l’argent. Aujourd’hui, sans argent nous n’avons rien, pas de nourriture, pas de soins etc. Alors qu’un paysan produit de la nourriture, qu’il pourrait très bien ne pas revendre et garder pour lui, le paysan n’a pas besoin d’argent pour acheter de la nourriture, il l’a produit lui-même et peux donc subvenir aux besoins de sa famille avant ceux des autres.
La confiance mot clé de cette expérience artistique
Paroles de Pauline
Pour conclure sur ce projet artistique , dans les différentes séances qu’on a vécu, ce qu’il m’a le plus plu se sont les exercices « théâtraux » , car on travaillait la confiance en soi, en nos camarades et il n’y avait pas de honte ni de moqueries si l’on se trompait.
Paroles de Pierre
Le théâtre ce n’est pas seulement un jeu d’acteurs sur une scène mais c’est l’étude de texte et des discussions. J’ai compris que chacun avait une vision spécifique du monde paysan.
Ainsi, les apprenants ont pu s’initier à l’univers du théâtre grâce aux intervenants Jean-François Ruiz et Grégory Bonnefont, et l’ensemble de la promo les remercie.
